L’infertilité masculine

L’infertilité masculine, qu’est-ce que c’est ?
Définition de l’infertilité masculine
L’infertilité est la difficulté à concevoir un enfant. L’infertilité masculine est l’incapacité d’un homme à concevoir un enfant avec sa partenaire après une période de douze mois de rapports sexuels réguliers non protégés. 15 à 25 % des couples sont concernés par l’infertilité.
Les causes de cette infertilités peuvent être variées.
Comment faire le diagnostic ?
Le diagnostic d‘infertilité masculine commence par une consultation avec un médecin pour mieux comprendre le contexte de l’infertilité, pour rechercher des antécédents médicaux et sexuels du patient. Le médecin posera des questions sur la santé générale, les médicaments, les habitudes de vie et l’exposition à des toxines. Puis il réalisera un bilan clinique complet avec examen des organes génitaux externes. Le médecin pourra ensuite prescire une série d’analyse en fonction du contexte.
Le plus souvent, il demandera des analyses à faire sur le sperme : le spermogramme et le spermocytogramme.

Qu’est-ce que le sperme ?
Le sperme est constitué d’un liquide appelé « liquide séminal », produit par des glandes lors de l’éjaculation (la prostate, les vésicules séminales, les épididymes), dans lequel vont nager les spermatozoïdes, cellules sexuelles mâles produites par les testicules.
Qu’est-ce qu’un spermatozoïde ?
Les spermatozoïdes sont produits dans les testicule. Leur production débute à la puberté. Plusieurs centaines de millions de spermatozoïdes sont fabriqués chaque jour dans les testicules. Le processus complet dure environ 74 jours.
Le spermatozoïde est composé de deux parties : la tête qui contient le noyau et le patrimoine génétique du père, et la queue – très longue – que l’on appelle un flagelle, et qui leur permet de se propulser.
Vos analyses en laboratoire
Il est nécessaire de prendre rendez-vous au laboratoire pour réaliser ces analyses. En fonction de la prescription, les résultats seront prêt le jour même ou le lendemain.
Les autres analyses susceptibles d’être demandées par votre médecin
- Sérologies infectieuses (VIH, hépatite B, hépatite C, syphilis)
- Un bilan hormonal
- …
Les examens : Spermogramme, spermocytogramme & spermoculture
Comment se déroule l’examen ?
Cette analyse se fait sur rendez-vous au laboratoire.
Le recueil de sperme doit être réalisé après une période d’abstinence sexuelle entre 2 et 7 jours. Cela inclut l’absence de relations sexuelles ainsi que de masturbation.
Le sperme est recueilli par masturbation dans un flacon stérile après avoir uriné et après un lavage de mains et des parties génitales. Il est essentiel de recueillir la totalité de l’échantillon de l’éjaculat.
Précaution : Le spermogramme ne doit pas être réalisé en cas de fièvre ou prise de certains médicaments
Le spermogramme
De nombreux points sont évalués :
Volume
La quantité de sperme expulsée lors de l’éjaculat se mesure en millilitres (ml). À partir de 1.5 ml, elle est considérée comme normale.
L’ aspermie est l’absence totale d’émission de sperme.
La concentration en spermatozoïdes - numération
La concentration de spermatozoïdes dans l’éjaculat par millilitre (ml) est considérée comme normale à partir de 15 millions/ml.
Le nombre total de spermatozoïdes dans l’éjaculat, est, selon l’OMS, normale à partir de 39 millions de spermatozoïdes/éjaculat.
Vitalité des spermatozoïdes
Ce test de coloration permet de déterminer le pourcentage de spermatozoïdes vivants dans un éjaculat et estimer si les spermatozoïdes immobiles sont des spermatozoïdes morts ou vivants.
Nombre de spermatozoïdes mobiles
Il s’agit du nombre de spermatozoïdes qui peuvent se déplacer.

Le spermocytogramme
Le spermocytogramme évalue la morphologie des spermatozoïdes.
On évalue la forme de la tête, le cou et la queue du spermatozoïde. Selon l’OMS, un échantillon de morphologie normal réunit au moins 4% des spermatozoïdes de forme normale, c’est-à-dire sans anomalies sur aucune partie.
En cas d’anomalie, l’examen doit être renouvelé pour confirmer, ou non, les anomalies observées.
Cet examen peut être complété par la recherche d’un germe dans le sperme (spermoculture)
Et par un test de migration-survie ou test d’optimisation qui calcule la proportion des spermatozoïdes encore mobiles à 24 heures.
Facteurs de risque d’infertilité masculine
Quelles maladies peuvent causer des problèmes aux spermatozoïdes ?
Les anomalies liées à des problèmes au niveau des voies génitales (causes mécaniques) :
- une absence des voies spermatiques ;
- un traumatisme du bassin ou des organes génitaux ;
- un défaut de descente du testicule dans les bourses (cryptorchidie) ;
- une anomalie de migration testiculaire ;
- la dilatation d’une ou de plusieurs veines du cordon spermatique (varicocèle).

Certaines pathologies infectieuses peuvent être à l’origine de l’infertilité masculine :
- prostatite
- uréthrites
- infections urinaires à répétition ;
- complication des oreillons (orchite ourlienne).
Certaines maladies génétiques comme le syndrome de Klinefelter qui est l’une des anomalies génétiques les plus fréquemment citées dans les cas d’infertilité.
Des causes environnementales et de mode de vie
Ce n’est pas toujours les maladies qui sont responsables de l’infertilité masculine, des fois il s’agit d’autres facteurs :
- l’exposition à des toxines : produits chimiques industriels, pesticides, solvants et métaux lourds.
- certains traitements (radiothérapie et chimiothérapie) ;
- le tabagisme ;
- la consommation excessive d’alcool et de drogues ;
- une alimentation déséquilibrée ;
- la chaleur excessive : la production de spermatozoïdes exige une température des testicules inférieure à celle du corps (c’est pour cette raison qu’ils sont à l’extérieur). L’exposition fréquente à des températures élevées, comme les bains chauds ou les saunas peut affecter la spermatogenèse. le temps passé à conduire trop important, l’ordinateur sur les genoux) ;
- la pratique intensive de certains sports (notamment en raison de contraintes mécaniques comme le cyclisme), etc.
Certaines maladies peuvent affecter la production de spermatozoïdes :
- les cancers
- maladies hormonales …
L’âge supérieur à 40 ans est également un facteur de risque d’infertilité masculine.
Traitements de l’infertilité masculine
Le traitement de l’infertilité masculine dépend de la cause sous-jacente. Dans certains cas, un simple changement de mode de vie, comme arrêter de fumer ou de perdre du poids, peut suffire à améliorer la fertilité. Dans d’autres cas, il peut être nécessaire d’adopter des traitements tels que :
- des traitements médicauxpour traiter les infections, les déséquilibres hormonaux et les troubles de l’éjaculation ;
- une intervention chirurgicale
- des techniques de procréation assistée (PMA)telles que l’insémination intra-utérine (les spermatozoïdes sont directement injectés dans l’utérus), la fécondation in vitro (les spermatozoïdes et les ovules sont combinés en laboratoire, puis les embryons sont transférés dans l’utérus), et l’injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI)
Prévention de l’infertilité masculine
Adopter un mode de vie sain peut améliorer la fertilité :
- éviter les comportements à risque tels que le tabagisme, l’usage de drogues et la consommation excessive d’alcool ;
- maintenir un poids santé grâce à une alimentation équilibrée et à l’exercice régulier ;
- protéger les testicules des blessures et de la chaleur excessive ;
- réduire l’exposition aux toxines environnementales (pesticides, produits chimiques industriels).
Vous souhaitez vous informer & prendre soin de votre santé ?
Inscrivez-vous à la newsletter patients Ketterthill !
Recevez des informations santé et conseils de prévention chaque mois