Octobre rose : dépister tôt !

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04.10.2023
rendez-vous médical

Au Luxembourg, le cancer du sein représente 16% des cancers féminins et il est la première cause de mortalité par cancer chez la femme.

Le saviez-vous ? 1 femme sur 9 sera touchée par un cancer du sein au cours de sa vie.

Tout au long du mois d’octobre, des campagnes d’information sont organisées pour sensibiliser les femmes au dépistage, le laboratoire Ketterthill vous donnera, durant cette période, des informations sur ce cancer encore trop fréquent.

Dépister, oui mais comment ?

A la maison : dès 25 ans, chaque femme doit s’auto-examiner et …

  • Surveiller l’apparition d’une boule dans le sein en s’auto-palpant,
  • Rechercher une modification de l’aspect de la peau, du mamelon, de l’aréole : déformation, ulcération, écoulement de sang,
  • Se palper les ganglionss ou les aisselles

Ces changements doivent conduire à consulter un médecin.

Lors d’une consultation médicale (médecin traitant, gynécologue)

Au moindre doute, place à l’imagerie prescrite par votre médecin.

Selon les cas, il s’agira :

  • D’une mammographie : c’est une radiographie qui permet de mettre en évidence des cancers de petite taille à un stade précoce avant l’apparition de symptômes.
  • D’une échographie : qui est réalisée lorsqu’une anomalie est suspectée à la mammographie ou lors de l’examen clinique. Chez les femmes jeunes, cet examen est préféré en raison de la densité des seins.
  • Une IRM. ce examen n’est pas sytématique et ne remplace pas la mammographie et l’échographie. Il est indiqué si les techniques précedentes sont difficilement exploitables ou en cas de haut rique de cancer 

Campagne de dépistage du cancer du sein 

Les campagnes nationales de dépistage du cancer du sein s’adressent aux femmes âgées de 50 à 70 ans, résidentes au Luxembourg et affiliées au système de sécurité sociale du pays. Elles reçoivent tous les 23 mois une invitation pour procéder à une mammographie dans un des centres de dépistage agréés, situés dans un des cinq établissements hospitaliers du pays.

Quelques chiffres : En moyenne au Luxembourg, sur 1 000 mammographies réalisées dans le cadre du programme, 950 présentent des résultats normaux et 50 des résultats anormaux. Sur ces 50 dernières, des examens complémentaires sont réalisés, et 44 femmes n’auront pas de cancer confirmé, et 6 seront diagnostiquées comme ayant développé cette maladie.

 

Alors n’attendez pas !

Facteurs de risque internes

Certains facteurs peuvent favoriser la transformation d’une cellule saine en cellule tumorale.

Ces facteurs de risques peuvent être internes et on n’y peut rien. Ils sont présents et non modifiables.

Mais avoir un facteur de risque ne signifie pas qu’on va développer la maladie, ici un cancer du sein. Cela signifie juste que le risque de développer ce cancer est plus important par rapport à celles qui ne les ont pas.

De quels facteurs de risque parle-t-on ? 

  • L’âge : Nos cellules vieillissent et à force de se renouveller, parfois elles ne suivent plus le mode d’emploi et se trompent. Les nouvelles cellules qui se crééent deviennent cancéreuses. 20% des cancers du sein apparaissent avant 50 ans, la moitié surviennent entre 50 et 69 ans, et près de 30 % après 69 ans. 
  • L’imprégnation hormonale : la durée de l’imprégnation hormonale augmente le risque de cancer du sein. A partir de la puberté, les femmes sont exposées à des hormones qu’on appelle œstrogène et progestérone. Si l’âge des premières règles est avant 12 ans, et si la ménopause survient après 55 ans, le risque est légérement augmenté.
  • Mutations génétiques 

Si plusieurs personnes d’une même famille développent au cours de leur vie un cancer du sein, cela peut être dû à une anomalie génétique. 

5 à 10% des cancers du sein sont héréditaires, c’est-à-dire attribuable à une mutation génétique. Une mutation par exemple des gènes BRCA 1 et BRCA 2 entrainent une division anormale des cellules augmentant le risque de développer un cancer du sein.

Ces mutations sont présentes chez environ 1 personne sur 1000. 

La présence d’une mutation ne signifie pas qu’on va obligatoirement avoir un cancer.

Il est possible de rechercher ces mutations chez les personnes dont les membres de la famille a déjà eu un cancer du sein ou de l’ovaire. 

Facteurs de risque externes

50 % des cancers du sein seraient liés à ces facteurs externes qui concernent l’environnement, et le mode de vie.

Rappelons que les facteurs de risque ne sont pas systématiquement à l’origine d’un cancer du sein mais peuvent favoriser son développement.

Exposition de l’organisme aux hormones de synthèse

L’œstrogène est une hormone qui participe à la prolifération des cellules du sein, et donc plus la quantité de cette hormone est élevée dans le corps, plus le risque de développer des cellules tumorales dans le sein est important.

Certains produits chimiques qui s’apparentent aux œstrogène aussi appelés perturbateurs hormonaux ou endocriniens sont ceux qui provoquent le plus fréquemment des cancers du sein. 

Exposition à des radiations médicales

Une irradiation répétée, par exemple lors de radiothérapies pour traiter d’autres cancers, peut augmenter le risque de la survenue du cancer du sein. Le degré de risque dépend de la dose de radiations reçues et de l’âge de la patiente.

Consommation de tabac et d’alcool

La consommation de tabac et de boissons alcoolisées augmente le développement de nombreux cancers dont le cancer du sein. 

La consommation d’alcool augmente le taux d’œstrogène qui a une incidence directe sur l’apparition du cancer du sein. 

L’augmentation du risque est significative dès lors que la consommation est supérieure à un verre par jour.

Surpoids

Le surpoids et l’obésité sont des facteurs de risque de la survenue du cancer du sein pendant la ménopause, le tissu graisseux stockant plus facilement les hormones impliquées dans le cancer. 

Il est possible d’agir sur certains de ces facteurs de risque. 

Cancer du sein, quels traitements ?

Chaque cas est différent, chaque cancer est unique.

Le traitement le plus adapté sera proposé en fonction du stade de la maladie et du type de cancer.

Le but est de :

  • Supprimer la tumeur ou les métastases
  • Réduire le risque de récidive
  • Ralentir le développement de la tumeur ou des métastases
  • Traiter les symptômes engendrés par la maladie

Différentes possibilités de traitement existent

La chirurgie pour enlever les tissus atteints par les cellules cancéreuses. Cette ablation peut être plus ou moins importante et parfois il s’agit d’enlever tout le sein, ce qu’on appelle mastectomie.

La radiothérapie

La radiothérapie utilise des rayonnements ionisants de haute énergie pour détruire les cellules cancéreuses. Cette méthode permet de préserver les tissus et organes sains voisins. 

L’hormonothérapie

Certains cancers sont sensibles aux hormones qui stimulent leur croissance. Donc le but de l’hormonothérapie est de diminuer le taux des hormones (œstrogène et progestérone). 

La chimiothérapie

La chimiothérapie, c’est un ensemble constitué de différentes molécules qu’on appelle cytotoxiques et qui agissent sur la division cellulaire. C’est donc un traitement général qui va toucher l’ensemble du corps et atteindre toutes les cellules cancéreuses que leur présence ait été diagnostiquée ou non. 

Thérapies ciblées 

Certains traitements vont cibler directement des molécules dans les cellules tumorales pour bloquer leur prolifération.

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