Les cancers pédiatriques

Cancers pédiatriques : des maladies rares et spécifiques

Quelques chiffres
Les cancers sont des maladies rares avant l’âge de 18 ans et surviennent souvent avant l’âge de 5 ans. Ils représentent moins de 1% de l’ensemble des cancers et ce sont, pour l’essentiel, des cancers différents de ceux des adultes. Ils constituent la première cause de décès par maladie chez les enfants de plus de 1 an. La survie globale à 5 ans est de 83 %, tous cancers confondus.
Typologie de cancers et fréquence par tranche d’âge
Chez l’enfant de moins de 15 ans, les types de cancers les plus fréquents sont les leucémies (28 %), les tumeurs du système nerveux central (27 %), et les lymphomes (11 %). Un quart des tumeurs de l’enfant sont des tumeurs embryonnaires (néphroblastomes, neuroblastomes, rétinoblastomes, par exemple), quasiment inexistantes chez l’adulte.
Chez l’adolescent de 15 à17 ans, les principales localisations sont les lymphomes (29 % des cas, dont 77 % de maladies de Hodgkin), les tumeurs du système nerveux central (17 %) et les leucémies (15 %).
Pronostic & survie
Le taux de survie globale des enfants entre 0 et 15 ans atteints d’un cancer est estimé à 92 % un an après le diagnostic, à cinq ans, la survie après un cancer est entre 80 et 85%. Au delà de 5 ans après le diagnostic, le risque de décès devient très faible.
Pourquoi un enfant développe-t-il un cancer ?
Les causes de cancers pédiatriques sont encore très mal connues. Ils sont principalement dus à des mutations génétiques qui surviennent par hasard lorsque les cellules se divisent.
Quel est le point de départ des cancers pédiatrique ?
Le point de départ de la prolifération des cellules cancéreuses peut être la moelle osseuse, il s’agit alors d’une leucémie, ou d’un organe ou d’un tissu, on parle alors de tumeur cancéreuse ou de tumeur maligne (ou encore appelé tumeur solide).
Un quart des tumeurs de l’enfant sont des tumeurs dites embryonnaires, c’est-à-dire qu’ils contiennent des tissus dérivés des tissus de l’embryon, sans pour autant que cela signifie qu’ils ont commencé à se développer avant la naissance de l’enfant. Ces tumeurs sont quasiment inexistantes chez l’adulte.
Une prédisposition génétique peut-elle en être l’origine ?
Si le cancer est une maladie génétique, il n’est pas héréditaire. Toutefois, certaines personnes ont une prédisposition au cancer. Cela signifie qu’elles sont porteuses d’une mutation au niveau d’un gène qui se transmet de génération en génération et qui augmente considérablement le risque de développer un cancer. Néanmoins, la prédisposition génétique est faible pour les cancers pédiatriques (moins de 10 % des cas). C’est le rôle de l’oncogénétique d’identifier ces mutations.

Certaines formes de cancers sont spécifiques à l’enfant et, inversement, la plupart des cancers de l’adulte n’existent pas chez l’enfant.
Comment savoir si mon enfant a un cancer ?

Les signes d’appel sont variables et souvent trompeurs car ils peuvent s’observer au cours de maladies bénignes, souvent chez l’enfant. C’est la persistance et/ou la combinaison de certains symptômes qui conduit le médecin traitant ou le pédiatre à faire pratiquer des examens complémentaires biologiques ou radiologiques.
Signes ou symptômes qui doivent vous alerter
Ces symptômes sont le plus souvent banals comme une pâleur, une fatigue inexpliquée, de la fièvre, une perte d’appétit, des douleurs osseuses ou articulaires, des hématomes, des saignements de nez fréquent, des douleurs abdominales persistantes, des maux de tête, un déficit visuel, des troubles de la marche, des chutes, un torticolis, des vomissements répétés…
C’est leur répétition, leur durée qui peuvent être suspectes et inciter à consulter son médecin.
Les différents types de cancers
Les cancers de l’enfant diffèrent de ceux de l’adulte. Les plus fréquents sont les leucémies, les tumeurs cérébrales, et les lymphomes.
Cancers hématopoïétiques affectent le sang et les organes lymphoïdes
Il s’agit le plus souvent de leucémies, cancer le plus fréquent chez les enfants (1 cancer sur 3).
La leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) est la leucémie la plus fréquente chez l’enfant.

Tumeurs cérébrales
Les tumeurs cérébrales sont les tumeurs solides les plus fréquentes chez l’enfant. Ce terme regroupe en réalité un ensemble de tumeurs très différentes, pour lesquelles le traitement et le pronostic diffèrent.
Chez l’enfant, les tumeurs cérébrales sont la deuxième cause de cancer après les leucémies. Elles peuvent être localisées dans toutes les parties du cerveau et regroupent plusieurs types de maladies.
Les autres tumeurs sont moins fréquentes :
Rétinoblastome
Le rétinoblastome est une tumeur cancéreuse rare de la rétine se manifestant généralement avant l’âge de 5 ans. Il s’agit souvent d’une maladie d’origine génétique. Il a un excellent taux de guérison.
Neuroblastome
Le neuroblastome est la deuxième tumeur solide la plus fréquente chez l’enfant, après les tumeurs cérébrales. Il survient le plus souvent chez le nourrisson et le jeune enfant de moins de 5 ans.
Néphroblastome (Tumeur de Wilms)
Le néphroblastome, ou tumeur de Wilms, est une tumeur maligne du rein. C’est un cancer spécifique de la petite enfance, très différent des cancers du rein de l’adulte. Les autres formes de cancer du rein chez l’enfant sont extrêmement rares. Le taux de guérison du néphroblastome atteint aujourd’hui 90 %.
Sarcome (tissus de soutien)
Les cellules cancéreuses apparaissent dans un tissu « de support » comme les os, la graisse ou les muscles. On parle d’ostéosarcomes (sarcomes des os), de liposarcomes (sarcomes des tissus graisseux) et de rhabdomyosarcomes (sarcomes des muscles striés)
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