Comprendre les hépatites

L’hépatite A
L’hépatite A, dûe au virus de l’hépatite A ou VHA, est fréquente dans les régions chaudes et tropicales et dans les pays où les conditions d’hygiène et d’assainissement sont insuffisantes.
La transmission du virus de l’hépatite A
La transmission du virus est oro-fécale, soit de façon directe c’est-à-dire, par l’intermédiaire direct d’individu à individu, notamment dans les collectivités (crèche, école) et dans certains groupes à risque (voyageurs en zone d’endémie, utilisateurs de drogues…). Le plus souvent, la transmission de l’hépatite A se fait par par l’intermédiaire d’eau contaminée par les virus présents dans les selles des personnes atteintes d’hépatite A (puits, piscines insuffisamment traitées), par l’ingestion de coquillages ou de végétaux consommés crus/peu cuits (moules, palourdes, huîtres, salades) et récoltés en eau insalubre.

L’hépatite A n’est jamais chronique et guérit généralement complètement mais l’évolution peut être longue et entraîner une insuffisance hépatique aiguë chez certains patients fragiles. Il n’existe pas de traitement spécifique.
L’hépatite A est immunisante : lorsqu’on a eu une fois l’hépatite A, on ne peut pas la contracter à nouveau.
Comment se protéger ?
- Se faire vacciner : la meilleure protection pour les groupes à risque ou avant un voyage dans des pays où le risque d’infection est élevé
- Se laver les mains régulièrement et soigneusement
- Dans les zones à risque, ne boire que de l’eau en bouteille ou bouillie (cela vaut également pour le brossage des dents et les glaçons) et éviter les fruits de mer crus et les salades
- Éviter tout contact avec des personnes infectées et utilisez des toilettes séparées
L’hépatite B
Dans le monde, en 2019, l’OMS estime que 296 millions de personnes vivaient avec une hépatite B chronique et dénombre 1,5 million de nouvelles infections chaque année.
Quels sont les risques en cas d’infection ?
L’hépatite B est l’une des infections virales les plus courantes dans le monde, et souvent particulièrement insidieuse. En effet, de nombreuses personnes infectées ne remarquent rien au début. Or, le virus peut avoir des conséquences graves: inflammation chronique, cirrhose du foie, voire cancer du foie.
Cette infection provoque des lésions inflammatoires aiguës du foie et des altérations des cellules du foie appelées hépatocytes. C’est l’hépatite virale B aiguë.
Dans 2 à 10 % des cas, la guérison n’a pas lieu dans les six mois et la maladie évolue vers une forme chronique (hépatite virale B chronique), pouvant conduire dans certains cas à la fibrose puis à une cirrhose hépatique.
Les modes de transmission
Le virus de l’hépatite B (VHB) est présent dans la plupart des liquides biologiques des personnes infectées (sang, sperme, sécrétions vaginales). C’est un virus très contagieux. Il se transmet facilement. Le virus VHB reste infectieux jusqu’à 7 jours dans l’environnement.
Il existe trois principaux modes de transmission de l‘hépatite B (VHB) :
- Par voie sexuelle lors de relations sexuelles non protégées.
- Par contact avec du sang infecté (expositions professionnelles pour les personnels soignants ; usage de drogues par voie intraveineuse ou nasale (partage de matériel) ; réalisation de piercing, scarifications ou de tatouages sans respect des règles d’hygiène; lors de contacts le plus souvent par de petites plaies cutanées ou par l’intermédiaire d’objets de toilette piquants ou coupants souillés de sang (rasoir par exemple).
- De la mère à l’enfant lors de la grossesse mais plutôt lors de l’accouchement si la mère est porteuse chronique du vrirus.

Comment se faire dépister et soigner ?
Une simple prise de sang permet de dépister l’hépatite B : la sérologie HBV permet de préciser si la personne a été en contact ou non avec le virus de l’hépatite B et si oui, si elle est guérie et immunisée ou au contraire encore porteuse du virus.
L’hépatite B aiguë, en dehors de la forme fulminante exceptionnelle, ne nécessite pas de traitement. L’hépatite B chronique est traitée par des médicaments antiviraux.
La réponse au traitement est évaluée en dosant régulièrement la charge virale. La durée du traitement est variable selon les médicaments utilisés et selon l’évolution de l‘hépatite B chronique.
Prévenir l’infection
Les meilleurs moyens de se protéger sont :
- La vaccination
- L’utilisation de préservatifs lors des rapports sexuels – en particulier en cas de partenaires multiples
L’hépatite C
On estime qu’environ 71 millions de personnes dans le monde vivent avec une hépatite C chronique, souvent sans le savoir. Une personne sur trois ignore qu’elle est infectée par le VHC. D’où l’importance du dépistage qui permet la mise en route d’un traitement conduisant dans 99% des cas à la guérison. L’infection passe généralement inaperçue pendant longtemps et n’est souvent détectée que lorsque le foie est déjà gravement endommagé.

L’évolution de l’hépatite C
Chez environ 30 % des personnes infectées, l’hépatite C guérit d’elle-même et sans conséquences à long terme. L’hépatite C aiguë devient chronique dans environ 70 % des cas environ. Grâce au traitement, l’hépatite C chronique guérit dans 99 % des cas. En l’absence de traitement, une fibrose du foie apparaît plus ou moins rapidement l’une des principales causes de cirrhose du foie dans le monde.
Comment se transmet l’hépatite C ?
Le virus de l’hépatite C se transmet presque exclusivement par contact sanguin, par le partage de seringues, d’accessoires de tatouage non stériles ou lors d’interventions médicales dans de mauvaises conditions d’hygiène.
L’usage de drogues est actuellement le mode de transmission principal du VHC. Le virus persiste chez les usagers de drogues consommées surtout par voie intraveineuse, mais aussi par voie nasale. Cette transmission se fait par partage du matériel (seringue, cuillère, filtre, eau, paille…).
Peut-on guérir de l’hépatite C ?
Il existe aujourd’hui des médicaments très efficaces qui permettent de guérir presque toujours l’hépatite C, mais il n’existe toujours pas de vaccin. De plus, contrairement à l’hépatite A et B, il est possible d’être réinfecté même après avoir guéri.
Comment se protéger de la maladie ?
- Évitez tout contact avec le sang d’une autre personne
- Ne partagez pas de seringues, de rasoirs ou de brosse à dents
- Veillez à ce que les conditions d’hygiène soient respectées lors de tatouages et de piercings
- Si vous changez de partenaire sexuel : utilisez des préservatifs
- Personnel médical : portez des gants et éliminez les aiguilles de manière sécurisée
Vous souhaitez vous informer & prendre soin de votre santé ?
Inscrivez-vous à la newsletter patients Ketterthill !
Recevez des informations santé et conseils de prévention chaque mois