Sensibilisation au cancer

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04.02.2023
rendez-vous médical

Chaque année au Luxembourg, plus de 3 300 cas de cancers sont diagnostiqués.

À l’occasion de la journée mondiale contre le cancer qui a eu lieu le 4 février, nous avons choisi d’aborder ce mois-ci ces maladies qui touchent de très nombreuses personnes.

Les cancers au Luxembourg, où en est-on ?

Au Luxembourg, chaque année, les médecins diagnostiquent plus de 3 300 cas et on déplore plus de 1 000 décès.

Les cancers les plus fréquents au Luxembourg

Les cancers les plus fréquents chez la femme sont le cancer du sein (32.3%) suivi du cancer colorectal (9.9%), du poumon (7.3%), de la peau (4.1%) de la thyroïde (3.9%).

Chez l’homme, le cancer de la prostate est le plus fréquent (21.7%) suivi du cancer du poumon (13.2%), puis du cancer colorectal (9.9%). On retrouve aussi le cancer de la vessie (4.9%) et de la peau (4.5%).

Il y a également tous les autres cancers un peu moins fréquents qui constituent environ 40% des cas, que vous pouvez retrouver sur le lien suivant : https://gco.iarc.fr/ 

 

Les cancers les plus meurtriers au Luxembourg

Le cancer du poumon est sur la 1ère marche de ce triste palmarès. Il est responsable de 23 % de tous les décès par cancer. Arrive ensuite le cancer du colon, du sein, du pancréas et de la prostate, responsable entre 5 et 8% des décès dûs aux cancers.

Il existe des moyens de prévenir certains cancers et de les dépister. Nous vous expliquerons comment dans notre prochain article.

Peut-on prévenir les cancers ?

Les cancers sont en général la conséquence d’un ensemble d’éléments  que l’on appelle facteurs de risque. Ces facteurs de risque des cancers peuvent être héréditaires, liés à l’âge, à l’environnement ou à son mode de vie.  Il est donc possible d’agir sur certains d’entre eux.

Les facteurs de risque non modifiables

L’héritage familial

Certaines personnes présentent plus de risques de développer un cancer que d’autres parce qu’à leur naissance, elles portent certaines mutations dans un ou plusieurs de leurs gènes. Moins d’un cancer sur dix aurait une origine héréditaire.

L’âge

Le plus souvent, les cancers sont plus fréquents lorsque l’on vieillit.
Les cellules se divisent tout au long de la vie, et les mécanismes de réparation de l’ADN deviennent moins efficaces avec le temps.

Mais on peut modifier certains facteurs de risque ?

Le tabagisme, la consommation de cannabis et la consommation d’alcool sont des facteurs de risque de cancer importants.

Des agents infectieux (bactéries, virus) peuvent également provoquer des cancers. 

Le virus HPV (papillomavirus) favorise les cancers du col de l’utérus mais aussi du vagin, de la vulve, de l’anus, du pénis, et des voies aérodigestives supérieures (bouche, oropharynx, amygdales).
Le virus de l’hépatite B peut provoquer le cancer du foie.

Dans ces 2 cas, des vaccins existent !

La bactérie Helicobacter pylori peut être responsable du cancer de l’estomac.

L’alimentation joue un rôle également. La consommation de viandes rouges, de charcuterie augmente le risque de cancer colorectal.
Le surpoids et l’obésité sont de plus en plus responsables de cancer surtout chez la femme en raison du rôle des hormones en lien avec la surcharge pondérale.

Enfin, il existe des facteurs de risque liés à l‘environnement. Les agressions répétées de l’ADN des cellules par des rayonnementssolaires ou par des produits industriels favorisent l’apparition de cellules cancéreuses.

Par exemple, l’amiante est reconnu comme produit cancérigène.
L’INSERM parle également d’une présomption forte entre l’exposition aux pesticides et 3 cancers (lymphomes non hodgkinines, myélome multiple, et le cancer de la prostate). https://www.inserm.fr/expertise-collective/pesticides-et-sante-nouvelles-donnees-2021/

 

Il est possible de mettre en place des actions au quotidien pour préserver sa santé

On peut prévenir 40 % des cas de cancers grâce à des changements de comportements et des modes de vie (source : CIRC / INCa 2018). Ainsi, changer quelques-uns de ses comportements apparaît comme un moyen d’action essentiel pour prévenir certains cancers.

Il est notamment recommandé :

  • De ne pas fumerou d’arrêter le tabac / cannabis
  • De modérer sa consommation d’alcool
  • D’adopter une alimentation diversifiée et équilibrée

Diagnostic du cancer : dépistage et détection précoce

Repérer les cancers le plus tôt possible : le diagnostic précoce

En général, plus le diagnostic est fait tôt, moins les traitements sont lourds et meilleures sont les chances de guérison des cancers.

Un diagnostic précoce de cancer s’appuie sur 2 points : le dépistage et la détection précoce

  • Le dépistage consiste à réaliser des examens chez des personnes qui sont à priori en bonne santé. C’est détecter des anomalies à un stade précoce avant qu’elles ne produisent des symptômes. Il peut s’agir de détecter des lésions « précancéreuses », c’est-à-dire, pas encore cancéreuses mais qui peuvent le devenir.
  • La détection précoce permet l’identification des signes d’alerte dès leur apparition.

Malheureusement, on ne sait pas encore dépister tous les types de cancer.

Le dépistage

Le dépistage est dit « organisé » lorsque les pouvoirs publics invitent à intervalles réguliers une partie de la population à pratiquer régulièrement un examen bien précis et il est « individuel » lorsqu’il s’agit de dépister les cancers au cas par cas.

De plus, pour les personnes présentant des facteurs de risque particuliers (risque génétique en particulier), une surveillance spécifique est proposée.

Actuellement au Luxembourg, il existe deux programmes de dépistage organisé :

Lorsqu’une anomalie est décelée, des examens complémentaires plus approfondis sont nécessaires pour confirmer ou non la suspicion de cancer.

Ces campagnes de dépistage concernent tous les personnes dans la tranche d’âge indiquée sans signes d’appel au préalable.

Si les patients présentent des risques particuliers du fait de cas déjà diagnostiqués dans la famille, de risques liés à leur profession ou leur environnement, les médecins demandent alors des examens spécifiques.

La détection précoce : identifier les signes d’alerte

Même en cas de dépistages effectués régulièrement, il est important de rester attentif à certains symptômes qui peuvent évoquer un possible cancer.

Attention, si vous observez un symptôme dans la liste ci-dessous, cela ne veut pas dire que vous avez un cancer ! Ce sont des signes d’alerte qui doivent vous faire consulter votre médecin. Celui-ci vous prescrira des analyses s’il le juge nécessaire.

Il faut être attentif à :

  • L’apparition d’une masse, d’une grosseur (notamment au niveau du sein, du testicule)
  • L’apparition ou la modification d’un grain de beauté
  • Une modification de la voix
  • Une difficulté à avaler
  • Des sueurs la nuit
  • Un amaigrissement sans régime
  • Des douleurs inexpliquées ou qui ne passent pas
  • Un essoufflement, une toux persistante, des crachats avec du sang
  • Des troubles digestifs inhabituels et persistants
  • Saignements (dans les selles, dans les urines, saignements génitaux hors règles)

Les médecins disposent d’examens complémentaires pour les aider à dépister précocement  un cancer  en plus de l’examen clinique.

Il peut s’agir d’analyses de biologie :

  • Recherche de sang dans les selles (dépistage du cancer colo-rectal)
  • Recherche de virus HPV sur frottis (dépistage des cancers du col de l’utérus, de l’anus, des cancers ORL)
  • Dosage du PSA (dépistage du cancer de la prostate)

Ou d’examens d’imagerie :

  • Mammographie
  • Echographie
  • Scanner
  • IRM

Attention, un test positif ne signifie pas un cancer !  Les tests cités sont une aide au dépistage et non pas un diagnostic de certitude.

Il existe aussi ce qu’on appelle des marqueurs tumoraux. Ils ne servent pas au diagnostic des différents types de cancers. On peut avoir un cancer avec un marqueur négatif et un marqueur positif ne signifie pas forcément la présence d’un cancer.
Ils sont surtout utiles pour suivre l’évolution d’un cancer.

 

Et demain ?

Les biopsies liquides ont beaucoup fait parler d’elles ces derniers mois dans les médias. Détecter dans le sang des patients de l’ADN provenant des tumeurs  et se retrouvant dans la circulation sanguine ou encore la recherche de protéines semblent prometteuses. 

Cependant, ce n’est pas si facile. La difficulté réside aujourd’hui à différencier l’ADN des cellules tumorales des cellules normales et à interpréter les résultats. Donc le détection précoce multi-cancers (MCED) n’est pas pour demain, mais peut-être après-demain ?

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