Maladies auto-immunes

Blog Santé | Immunité
06.05.2024
Jeune femme sur la plage

Les maladies auto-immunes sont la troisième cause de maladies au monde après les cancers et les maladies cardio-vasculaires.

Ce mois-ci, nous faisons un point ces maladies souvent mal connues.

Les maladies auto-immunes : qu’est-ce que c’est ?

Qu’est-ce que le système immunitaire et comment fonctionne-t-il ?

Pour comprendre ce qu’est une maladie autoimmune, il faut se rappeler que le but du système immunitaire est de se défendre contre des agressions extérieures (le non-soi) potentiellement dangereuses comme les agents microbiens. Parfois le système immunitaire s’emballe et en plus de son rôle de protection vis-à-vis de l’extérieur, il se met à attaquer des substances non étrangères et non dangereuses, les différents composants de notre corps (le soi).

Les maladies auto-immunes sont donc la conséquence d’un mauvais fonctionnement du système immunitaire qui se retourne contre les composants du soi.

Comment se déclanche une maladie auto-immune ?

Le système immunitaire peut attaquer toutes sortes de composants du soi, des hormones, des enzymes, des cellules…provoquant ainsi un grand nombre de maladies très différentes les unes des autres bien que le mécanisme soit le même.

Qui sont les plus touchés ?

Ces maladies touchent préférentiellement les femmes, souvent jeunes mais elles peuvent se déclarer à tout âge.

Quelles sont les conséquences d’une maladie auto-immune ?

Les maladies auto-immunes provoquent une inflammation chronique et une atteinte plus ou moins importante selon les organes touchés.
Le système immunitaire synthétise des anticorps dirigés contre le soi, c’est pourquoi on les appelle auto-anticorps.

Les maladies auto-immunes systémiques versus maladie d’organes

Les maladies auto-immunes sont très nombreuses et très variées.

Selon la cible des attaques du système immunitaire, les signes cliniques et la maladie sera différente.

Les maladies auto-immunes « non spécifiques d’organes »

On appelle maladie auto-immune « non spécifques d’organe » ou systémique une maladie dont plusieurs organes sont atteints. Dans ces cas, le système immunitaire s’attaque à un composant qu’on retrouve dans plusieurs organes. Par exemple, lorsque la cible est un composant des cellules, forcément comme il y a des cellules partout, tous les organes peuvent être touchés comme dans le lupus.

Les maladies auto-immunes « spécifiques d’organes »

Les maladies auto-immunes peuvent être « spécifiques d’organe », c’est-à-dire toucher un composant qu’on ne retrouve que dans un organe.

Ceci explique le grand nombre de maladies auto-immunes qui existent.

Quelques exemples de maladies auto-immunes spécifique d’organes :

  • Le diabète de type I (atteinte du pancréas)
  • Les hépatites auto-immunes (atteinte du foie)
  • La maladie caeliaque (atteinte de l’intestin)
  • La myasthénie (atteinte des muscles)

Peut-on prévenir les maladies auto-immunes ? Comment se déclenchent-elles ?

L’origine des maladies auto-immunes

L’origine des maladies auto-immunes reste mal connue. On ne comprend pas encore très bien pourquoi certaines personnes vont développer une maladie auto-immune et d’autres non. Les femmes sont le plus souvent atteintes suggérant un rôle des hormones. Il y a également un terrain génétique plus procice à developper des maladies auto-immunes.

groupe de filles

Les facteurs de risque

Une association de plusieurs facteurs environnementaux, médicaux, infectieux et psychologique est fort probable.

De nombreux facteurs semblent intervenir dans le déclenchement des maladies auto-immunes ou être à l’origine des poussées de la maladie. C’est le cas de l’exposition solaire ou à certains médicaments au cours du lupus.

La responsabilité respective de chaque facteur dans la survenue de la maladie auto-immune n’est pas connue et va dépendre du type de maladie auto-immune sous jacente. On parle de maladie avec une étiologie/cause multifactorielle. 

Comment faire le diagnostic ? Pas si simple.

Quels sont les éléments recherchés pour diagnostiquer une maladie auto-immune ? 

La recherche d’une maladie auto-immune doit toujours se faire devant un contexte clinique évocateur. Chaque maladie auto-immune est différente d’une autre. Le médecin devant les symptômes en faveur d’une maladie auto-immune pourra prescrire des analyses d’auto-immunité à la recherche d’auto-anticorps. 

La détection d’un auto-anticorps est un élément important pour le diagnostic d’une maladie auto-immune.

Et si aucun anticorps n’est détecté ?

Mais ce n’est pas si simple. En effet, l’absence d’anticorps ne doit pas exclure le daignostic de maladie auto-immune, et la présence d’un auto-anticorps ne signifie pas systématiquement l’existence d’une maladie auto-immune.

En effet, la présence d’un auto-anticorps n’est pas spécifique d’une maladie auto-immune, des auto-anticorps pouvant être présents au cours de certaines situations inflammatoires non spécifiques, comme certaines infections virales.
Les auto-anticorps peuvent être également induits par certains médicaments et sont présents de façon plus fréquente après 60 ans.

De plus, la présence d’un anticorps peut précéder de plusieurs années l’apparition d’une maladie auto-immune et les anticorps peuvent être absents au début de la maladie et on ne connait pas les anticorps responsables de certaines maladies (par exemple, la sclérose en plaque).

technicienne devant un microscope
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