Les infections urinaires

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05.10.2022
rendez-vous médical

Ce mois ci, nous vous entrainons dans la compréhension des infections urinaires. Qu’est-ce que c’est ? Comment les attrape-t-on ? Comment faire le diagnostic ? Et comment peut-on les éviter ? On vous explique tout !

Les infections urinaires : Qu’est-ce que c’est ?

Comment l’attrape-t-on ?

Cette infection urinaire survient quand une bactérie, présente naturellement dans le tube digestif (colon, rectum) pénètre dans l’urètre (petit tuyau qui permet à l’urine de s’écouler depuis la vessie), puis remonte dans la vessie et commence à se multiplier.

L’urètre est tout petit chez la femme et chez la petite fille, ce qui explique que la cystite soit très fréquente chez elles. Une femme sur deux présentera au cours de son existence un ou plusieurs épisodes de cystite aiguë.

Les cystites sont plus fréquentes au début de l’activité sexuelle et après la ménopause.

Quels sont les symptômes ?

La cystite survient le plus souvent chez la femme.

Les symptômes surviennent de façon plus ou moins brutale.

On peut retrouver :

  • Des brûlures ou des douleurs en urinant
  • Une sensation de poids dans le bas du ventre ou même des douleurs
  • Des envies pressantes d’uriner
  • Des besoins d’uriner très souvent mais seulement quelques gouttes
  • Des urines troubles, dégageant une odeur inhabituelle et contenant éventuellement des traces de sang

Si l’infection urinaire reste localisée à la vessie, il n’y a pas de douleur dans le dos ni de fièvre ou de frissons. Si l’un de ces symptômes apparaît, cela peut être le signe que l’infection est montée au niveau du rein. Il faut dans ces cas consulter sans tarder un médecin.

Et chez les enfants ?

Chez la petite fille, les symptômes de l’infection urinaire sont identiques à ceux de l’adulte.

Chez le bébé ou l’enfant de moins de 2 ans, l’infection urinaire atteint plus souvent les reins (pyélonéphrite). Les signes peuvent être trompeurs. Il faut être attentif à :

  • Une fièvre inexpliquée ;
  • Des urines de couleur ou d’odeur inhabituelle et, éventuellement, la présence de sang dans les urines
  • Des pleurs en urinant
  • Une perte d’appétit, des vomissements, des maux de ventre, un changement d’humeur, une fatigue

Il faut consulter sans tarder un médecin pour commencer un traitement adapté à l’enfant et faire un bilan afin de rechercher une anomalie des voies urinaires.

Et chez les hommes ?

Les infections urinaires sont beaucoup plus rares chez les hommes en raison de la longueur de l’urètre. Cependant, en vieillissant, la prostate augmente de volume et en gênant la vidange de la vessie peut favoriser les infections urinaires. Le plus souvent il s’agit d’une infection de la prostate qu’on appelle prostatite.

Les analyses d’urines

Conseils pour faire un prélèvement correct

Un recueil correct des urines est une étape primordiale pour analyser les urines !

Si le médecin a prescrit des antibiotiques, il faut absolument faire le recueil des urines AVANT de prendre les antibiotiques.

Le meilleur moment pour recueillir les urines est le matin au réveil. Sinon, il est préférable d’attendre au moins plusieurs heures après la dernière miction pour que l’urine reste suffisamment longtemps dans la vessie.

Il est nécessaire de faire une toilette intime et d’éliminer le premier jet d’urine puis de recueillir les urines dans un pot stérile que vous aurez pu obtenir dans un laboratoire ou en pharmacie. Ce système permet d’éliminer les bactéries présentes sur la peau et de ne récupérer que les bactéries potentiellement présentes dans les urines.

 

BD explicative : Conseils pour le recueil d’urines chez les femmes

BD explicative : Conseils pour le recueil d’urines chez les hommes

BD explicative : Conseils pour le recueil d’urines chez les enfants – filles

BD explicative : Conseils pour le recueil d’urines chez les enfants – garçons

Si vous avez fait le prélèvement à la maison, il faut ramener l’échantillon le plus rapidement possible  au laboratoire.  Si vous ne pouvez pas le faire dans les 2 heures, il faut conserver les urines à 4°C pendant au maximum 12 heures.

Ces conditions sont indispensables pour garantir des résultats fiables.

Une fois au laboratoire, comment sont analysées les urines ?

Une première étape permet l’analyse des cellules qui peuvent être présentes dans les urines. On recherche alors la présence de globules blancs qui, s’ils sont présents, peuvent faire suspecter une infection urinaire.

S’ils sont nombreux, le laboratoire va mettre en culture les urines pour voir si des bactéries sont présentes ou pas. La culture prend entre 24 et 48 heures. En effet, s’il y a des bactéries, il faut leur laisser le temps de se multiplier pour que l’on puisse les identifier.

En cas de présence de bactéries en grande quantité, le laboratoire va réaliser un antibiogramme. L’idée est de tester différents antibiotiques sur la bactérie en cause et de voir si la bactérie y est sensible ou non. Ceci est possible que si le prélèvement a été correctement réalisé.

Si les conditions de recueil n’ont pas été respectées, on peut retrouver plusieurs bactéries lors de la culture. On ne peut pas les différencier et savoir s’il y a réellement des bactéries qui proviennent des urines. On parle de « flore polymorphe ».

Prévenir les infections urinaires basses ou cystites

Chez la femme, certains facteurs peuvent être en cause dans la survenue d’une infection urinaire. Nous vous donnons quelques conseils pour réduire le risque d’infections urinaires.

Les boissons et l’alimentation

  • Buvez beaucoup d’eau et de liquides non alcoolisés (volume au moins égal à 1,5 litre par jour) car le flux urinaire diminue la charge bactérienne de la vessie.
  • Luttez contre la constipation en mangeant des fibres.

Aux toilettes

  • Urinez dès que vous en ressentez le besoin : ne vous retenez pas.
  • Essuyez-vous d’avant en arrière après être allé aux toilettes car, si l’urine est stérile, les selles contiennent de nombreux germes

 

La toilette intime et la vie sexuelle

  • Lors de votre toilette intime, ne prenez pas de douches vaginales.
  • N’utilisez pas de produits d’hygiène intime parfumés, ni de bains moussants.
  • Portez des sous-vêtements en coton et évitez les pantalons moulants.
  • Urinez après les rapports sexuels et évitez l’usage des spermicides.

La canneberge peut être proposée en prévention des cystites récidivantes à E. coli.
En cas de ménopause, votre gynécologue pourra vous prescrire des œstrogènes en application locale.

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