Les allergies respiratoires

Allergies | Blog Santé
18.04.2021
allergies respiratoires

Chaque printemps, nous apprécions tous de retrouver le soleil, les jours qui rallongent mais pour certains ces petits plaisirs s’accompagnent de larmes, du nez qui coule… 

Pour 10 à 20 % d’entre nous, sensibles que nous sommes à la renaissance de la nature, ces moments peuvent être difficiles voire craints !

 

 

La rhinite allergique : qu’est-ce que c’est ?

 

Les yeux qui grattent et qui pleurent, le nez qui chatouille, qui coule, ce n’est pas très agréable ! Et si en plus vous avez des éternuements à répétition, on risque de vous regarder de travers en ces temps de Covid !

 

Si vous avez ces symptômes lors de vous balades en pleine nature ou même lorsque vous êtes tranquillement sur votre terasse ou dans votre jardin, vous avez une rhinite saisonnière aux pollens, qu’on appelle aussi « rhume des foins ».

Les pollens sont des allergènes (substances pouvant provoquer des allergies) et ne sont présents dans l’air que pendant une partie de l’année.

Les deux principaux pollens à fort risque allergique sont les pollens d’arbres et les pollens de graminées. Leur présence dans l’air varie selon la région et le climat.

Les pollens sont miniscules et pénètrent nos voies respiratoires et sont capables de déclencher une véritable bataille immunitaire !

Pour en savoir plus, il est possible de connaître la période de floraison des principaux arbres ou plantes sur le site : pollens.lu

Une allergie : comment ça marche ?

Même si nous respirons les mêmes pollens, nous ne sommes pas tous allergiques. Alors pourquoi certains sont sensibles et d’autres non ?
 

Il existe une prédisposition familiale à être allergique. En effet, un individu qui n’a aucun parent allergique aura moins de risque de développer une allergie qu’un individu dont les 2 parents sont allergiques. On appelle ainsi « atopie » la tendance individuelle ou familiale à être allergique. Notre environnement et l’exposition aux allergènes jouent également un rôle important dans la survenue de l’allergie.

Notre système immunitaire est spécialisé dans la reconnaissance et l’attaque de tout ce qui est étranger et dangereux pour nous. Nous sommes bien contents lorsqu’il reconnaît bactéries, virus ou parasites et qu’il nous en débarrasse ! Mais les pollens ne sont pas censés être dangereux et le système immunitaire devrait laisser tranquille ces petites molécules. Et lorsque le système immunitaire veut trop bien faire son travail, c’est à ce moment là que l’on développe une allergie !

L’allergie est donc une réponse inadaptée de notre système immunitaire face à un élément inoffensif qui devrait être toléré, l’allergène.

Nous parlons aujourd’hui d’allergie respiratoire mais le principe est le même pour les allergies alimentaires. Nous y reviendrons dans quelques semaines. Les allergènes respiratoires sont aussi appelés pneumallergènes.

L’allergie est liée à la synthèse par notre organisme d’anticorps spécifiques, les immonoglobulines E ou IgE dirigés contre un allergène spécifique. On parle d’une réaction d’hypersensibilité. Ce sont ces anticorps qui vont interagir avec un allergène pour déclencher la réaction allergique. Nous avons tous des IgE en petite quantité.

Dans un premier temps, l’organisme se sensibilise à l’allergène et produit des IgE.
Lorsqu’on rencontre à nouveau cet allergène, certaines cellules vont libérer des substances comme par exemple l’histamine qui sont responsables des signes cliniques (éternuements, yeux rouges, nez qui chatouille, picotements,…) si gênants.

Pour en savoir plus, participez aux webinaires sur les allergies présentés par les médecins du Service Immuno-Allergologie du CHL : chl.lu

Allergies respiratoires : Quel diagnostic ?

 

Votre nez coule, vous éternuez, vos yeux vous grattent et pleurent mais pas tout le temps, juste à certaines périodes de l’année ou à certains endroits ? Vous souffrez peut être de rhinite allergique !

 

Votre médecin va évoquer le diagnostic en recueillant vos symptômes, en recherchant dans votre environnement les circonstances qui provoquent ces désagréments. Le but est d’identifier les allergènes afin de pouvoir ainsi les éviter.

Il peut également demander au laboratoire la recherche des IgE spécifiques (encore souvent appelés RAST), pour identifier les allergènes en cause.  Ces tests peuvent être effectués à tout âge, à partir d’une prise de sang. Ils ne nécessitent pas d’être à jeun, ni l’arrêt des traitements. En fonction du contexte il peut demander de tester des mixtures, qui sont des mélanges de plusieurs allergènes, par exemple des mélanges de pollens de graminées ou d’épithelia d’animaux, ou des allergènes isolés, comme les acariens ou le bouleau. La CNS prend en charge 6 tests, les autres seront à votre charge.

Pour certains allergènes il n’est pas possible de tester les IgE spécifiques.  Votre médecin vous conseillera alors de consulter un allergologue. Celui-ci pourra effectuer des tests cutanés aussi appelés prick-test pour identifier les allergènes impliqués.

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