Le diabète

Blog Santé | Prévention
02.11.2021
sucettes

Nous connaissons tous le terme de diabète et savons qu’il s’agit d’une maladie due à un excès de sucre dans le  sang, que l’on appelle également « hyperglycémie ».

Mais en réalité il n’existe pas qu’un seul type de diabète mais trois : le diabète de type 1, le diabète de type 2 et le diabète gestationnel.

Les différents types de diabète

Chacune de ces différentes formes touche des groupes de personnes différentes bien que le mécanisme qui aboutit à l’augmentation anormale du sucre dans le sang est propre à chaque groupe.

 

Comment peut-on avoir trop de sucre dans le sang ?

Le sucre est apporté par l’alimentation. Le pancréas, fabrique une hormone appelée l’insuline dont le rôle est justement de réguler le taux de sucre pour qu’il reste à peu près constant autour de 1g/l. Après un repas, normalement, le pancréas fabrique un peu plus d’insuline pour faire baisser le taux de sucre qu’on vient d’absorber.

L’insuline, permet aux cellules d’utiliser le sucre qui circule. Si il y a trop de sucre en circulation, elle permet de le stocker dans le foie ou dans les cellules graisseuses.

Mais voilà, quand l’insuline vient à manquer ou que les cellules n’arrivent pas à l’utiliser, les ennuis commencent : le sucre augmente dans le sang et il reste en permanence élevé, c’est l’hyperglycémie chronique qui à terme peut faire des dégâts au niveau du cœur, des reins, des yeux, des artères…

 

Les différents types de diabète

Le diabète de type  1 est dû à une absence de sécrétion d’insuline par le pancréas. Il survient le plus souvent chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte jeune. Il s’agit d’une maladie auto-immune, c’est-à-dire que l’organisme fabrique des anticorps qui attaquent une partie du pancréas, les îlots de Langerhans qui fabriquent justement l’insuline. Les signes cliniques sont très évocateurs et apparaissent assez brutalement. Ce type de diabète est beaucoup moins fréquent que le diabète de type 2. 

Le diabète de type 2 est dû à une mauvaise utilisation de l’insuline par l’organisme. 
Il touchait jusqu’à peu essentiellement les personnes de plus de 40 ans mais touche de plus en plus des adultes jeunes, des adolescents. Ce diabète est clairement lié à notre hygiène de vie. On peut lutter contre son apparition contrairement au diabète de type 1. Le diabète s’installe petit à petit, sans qu’on le voit venir. On ne s’en rend pas compte, il ne donne pas de signes cliniques tout de suite mais provoque des dégâts irréversibles. La plupart des diabétiques ont un diabète de type 2 (92%).

 

Le développement du diabète de type 2 se fait sur plusieurs années, en 3 étapes :

  • Au début, les cellules deviennent résistantes à l’insuline. Le sucre pénètre de plus en plus difficilement dans les cellules. C’est l’étape de l’insulinorésistance.
  • Puis, l’organisme essaie de s’adapter et le pancréas va augmenter la production d’insuline, c’est ce qu’on appelle l’hyperinsulinisme.
  • Après plusieurs d’années allant de  10 à 20 ans, le pancréas a épuisé toutes ses ressources et ne sécrète plus d’insuline,  on est au stade d’insulinodéficience.

Le diabète gestationnel, comme son nom l’indique, apparaît pendant la grossesse et disparaît le plus souvent après l’accouchement. Dans ce cas, l’insuline est moins efficace. 

Cette pathologie est asymptomatique : elle n’implique aucun effet ressenti pour la femme enceinte, et le seul moyen de détecter son apparition est de mesurer le taux de sucre à jeun et après ingestion d’une dose sucrée élevée (HGPO). Environ 5% des femmes enceintes sont touchées par cette affection.

Il y a des risques d’accouchement prématuré pour la maman et de poids élevé pour le bébé (macrosomie).

A la naissance, il est possible que le bébé soit en hypoglycémie. Les femmes ayant fait un diabète gestationnel ont aussi un risque plus élevé de développer par la suite un diabète de type 2. 

Dépistage du diabète : Les analyses en laboratoire

 

Comment savoir si l’on est diabétique ?

Connu de tous, le diabète se caractérise par un excès permanent de sucre dans le sang. La mesure de la glycémie (taux de sucre dans le sang) reste donc un critère essentiel pour confirmer le diagnostic. 

Le dépistage du diabète (mesure de la glycémie) s’effectue par le biais d’une prise de sang réalisée à jeun en laboratoire. 

 

Le diagnostique du diabète de type 1

Le diabète de type 1 s’accompagne de symptômes évocateurs du diabète. L’enfant, l’adolescent, l’adulte jeune présentent :

  • Un amaigrissement avec un appétit augmenté
  • Une soif intense avec une augmentation du volume des urines

Le diagnostic peut se faire par une prise de sang, à jeun qui est ≥ 1.26 g/l ou une glycémie ≥ 2g/l à tout moment de la journée avec des signes cliniques.

 

Le diagnostic du diabète de type 2 : 

Le diabète de type 2 survient en général chez des adultes avec un surpoids, et sédentaires. Il peut être associé à d’autres facteurs de risques cardiovasculaire comme une hypertension artérielle ou un tabagisme.

Les signes faisant penser à un diabète sont beaucoup moins marqués, c’est pourquoi le diabète est souvent diagnostiqué tardivement.

Le diagnostic est posé lorsque la glycémie à jeun est égale ou supérieure à 1,26 g/l (ou 7 mmol/l) et est constatée à 2 reprises ou si la glycémie après un test HGPO ≥ 2 g/l à 2 heures.

 

Le diagnostic du diabète gestationnel – Suivi de grossesse : 

Le diabète gestationnel correspond à une augmentation du taux de sucre dans le sang qui apparaît pendant la grossesse et disparaît le plus souvent après l’accouchement. 

Le dépistage du diabète gestationnel est proposé aux femmes les plus à risque d’être atteintes :

  • Personne diabétique dans la famille proche
  • Antécédent personnel de diabète gestationnel lors d’une précédente grossesse
  • Âge (à partir de 35 ans)
  • Surcharge pondérale
  • Poids élevé des précédents bébés (macrosomie)

Il n’y a pas de symptômes du diabète gestationnel ! 

Le diagnostic nécessite de réaliser une HyperGlycémie Provoquée par voie Orale (test HGPO, hyperglycémie), entre 24 et 28 semaines d’aménorrhée.
Le but du test HGPO (hyperglycémie) est de contrôler la réaction de l’organisme de la future maman face à l’ingestion d’une solution fortement sucrée.

Le test se déroule en plusieurs étapes

  • Une 1ère prise de sang à jeun est réalisée
  • Elle est suivie par l’ingestion d’une boisson fortement sucrée qui contient 75 g de sucre
  • Une 2ème prise de sang est réalisée 1 heure après ingestion de la solution glucosée
  • Une 3ème et dernière prise de sang est effectuée 2 heures après ingestion de la solution glucosée

Tout savoir sur le diabète gestationnel

Qu’est-ce que le diabète gestationnel ? Comment le dépister ? 

Retrouvez plus d’informations sur notre article dédié, spécial « Suivi de grossesse

Diabète de type 2 : Nos conseils de prévention

Qu’est-ce que le diabète de type 2 ?

Dû à une mauvaise utilisation de l’insuline par l’organisme, le diabète de type 2 touche de plus en plus les jeunes adultes et adolescents. Ce diabète est lié à notre hygiène de vie. 

Une trop grande quantité de sucre dans le sang pouvant provoquer des lésions irréversibles, il est important de prévenir au maximum le diabète de type  2 et le cas échéant d’avoir un suivi attentif.

De petits changements pour repousser le diabète de type 2 :

Activité physique n’est pas forcément synonyme de sport !

Marcher rapidement, monter des escaliers, faire du ménage, jardiner, aller chercher les enfants à l’école à pied, faire une balade en famille, aller chercher le pain à vélo plutôt qu’en voiture…

L’équivalent d’au moins 30 minutes de marche rapide par jour permet de diminuer le risque de développer un diabète de type 2.

Privilégier également les fruits, légumes, limiter les mauvaises graisses (acides gras saturés) et les produits sucrés.

image d'appareil de mesure du diabète

Prévenir les complications : Un contrôle régulier de vos reins, votre cœur, vos yeux est indispensable. De même, il est nécessaire de faire un bilan biologique régulièrement avec un dosage de l’hémoglobine glyquée, un bilan rénal et un bilan lipidique.

L'hémoglobine glyquée (HBA1C) : Indicateur clé de l'équilibre du diabète

La glycémie varie tout au long de la journée en fonction de l’apport alimentaire, de l’activité physique L’hémoglobine glyquée, en revanche, n’est pas influencée par ces facteurs. Elle est le reflet du taux de sucre dans le sang (glycémie) sur les 3 derniers mois, ce qui correspond à la durée de vie moyenne d’un globule rouge.

Le bilan rénal

Si le taux de sucre dans le sang reste élevé (hyperglycémie ), cela endommage la paroi des petits vaisseaux des reins. On parle de néphropathie diabétique. Le rein joue alors moins bien son rôle de filtre. Certaines substances dont l’organisme a besoin sont éliminées dans les urines alors qu’elles ne le devraient pas.

À l’inverse, d’autres substances qui ne sont pas nécessaires à l’organisme ne sont pas correctement éliminées. Elles peuvent devenir toxiques pour l’organisme si elles se retrouvent en quantité trop importante.

Si l’atteinte rénale est détectée à un stade précoce, bien traitée et bien suivie, les risques d’évolution vers des formes plus sévères sont plus faibles.

Or avec le temps, les reins risquent d’assurer de moins en moins bien leur fonction de filtration et d’élimination. C’est le stade de l’insuffisance rénale chronique.

L’atteinte des reins évolue le plus souvent silencieusement et peut passer inaperçue. Le dépistage de cette complication repose principalement sur le bilan rénal ; il permet de prévenir le risque d’aggravation. Le bilan rénal doit être réalisé régulièrement à partir d’un échantillon d’urine ou sur urine de 24 h et d’une prise de sang.

Le bilan lipidique

Une anomalie lipidique, de même qu’un taux de sucre trop élevé dans le sang, favorise le développement de la plaque d’athérome sur la paroi des artères. Ce phénomène conduit à un risque de complications 

au niveau des artères coronaires, au niveau des artères cérébrale set des membres inférieurs.

Une augmentation des taux de lipides dans le sang ne provoque pas de symptômes. Elle peut donc passer inaperçue. C’est pour cette raison qu’un bilan lipidique  est régulièrement prescrit par votre médecin.

Le bilan lipidique permet de mesurer dans le sang les quantités des 2 principaux types de lipides : le cholestérol et les triglycérides. Le dosage du cholestérol comprend le cholestérol total et le cholestérol sous forme de LDL-cholestérol et de HDL-cholestérol.

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