Le cancer du testicule

Blog Santé | Sensibilisation cancer
04.11.2022
rendez-vous médical

À l’occasion de « Movember », mois de sensibilisation à la santé masculine, nous avons choisi pour thématique santé mensuelle le cancer du testicule. Relativement rare, il est cependant de plus en plus fréquent dans les pays occidentaux.

Quels sont les facteurs de risque ? Quels sont les symptômes ? Comment faire le diagnostic ? On vous explique tout.

Le cancer du testicule : Généralités

Novembre est un mois de soutien dédié à la sensibilisation des maladies masculines telles que le cancer de la prostate et des testicules, mais également à la prévention de la santé mentale et du suicide chez les hommes au travers du « Movember ». À cette occasion, nous avons choisi pour thématique santé mensuelle le cancer du testicule. 

Le cancer des testicules est relativement rare puisqu’il concerne moins de 2% de l’ensemble des cancers chez l’homme. Cependant, il est de plus en plus fréquent dans les pays occidentaux. Au Luxembourg, une vingtaine de nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.

C’est un cancer de l’homme jeune :  85% sont diagnostiqués entre 15 et 35 ans.

Un auto-dépistage mensuel permet de détecter précocement ces cancers. C’est un cancer de très bon pronostic puisque les traitements permettent aujourd’hui une guérison dans plus de 98% des cas.

Quels facteurs de risque pour le cancer du testicule ?

Le risque d’être atteint par un cancer du testicule augmente lorsque le testicule n’est pas descendu dans le scrotum (ou bourses) pendant l’enfance. Ce phénomène est appelé cryptorchidie. Cette malformation est fréquente puisqu’elle touche 3 à 4 % des nouveau-nés garçons. Il est possible d’opérer les enfants pour « descendre » les testicules à leur place. Six cancers sur 10 semblent survenir après cryptorchidie.

Un autre facteur favorisant le cancer du testicule est l’atrophie testiculaire (testicule de très petite taille) survenant notamment après les oreillons. Des anomalies testiculaires, des antécédents d’infection ou de traumatisme du scrotum semblent être associés à un plus grand risque de tumeur du testicule.

Le cancer du testicule touche le plus souvent un seul testicule. Il existe cependant un risque de développer un cancer sur l’autre testicule.

85% des cas sont diagnostiqués entre 15 et 35 ans.

Les signes cliniques et le dépistage

Quels sont les signes cliniques d’un cancer du testicule ? 

Les symptômes sont peu spécifiques. Généralement, le patient détecte lui-même une masse au niveau d’un testicule. Le cancer peut également être découvert fortuitement lors d’un examen chez un médecin ou lors d’un bilan de stérilité, la tumeur du testicule pouvant en être la cause.

La plupart du temps, le patient lui-même palpe une masse indolore, dure, augmentant le volume de la bourse. Ressentir une sensation de lourdeur ou de gêne dans les bourses est peu fréquent, mais peut survenir. Une fatigue inhabituelle et une perte de poids sont également des signes qui peuvent être présents. Une tension des seins est très rare mais possible.

Un dépistage est conseillé une fois par mois.

La prévention est possible, elle consiste à réaliser un examen mensuel de ses testicules par le patient lui-même après la douche lorsque les bourses sont plus souples, et ce dès l’adolescence.

Devant un miroir, le patient doit faire rouler doucement ses testicules entre son pouce et son index à la recherche d’une bosse ou d’une masse anormale. Les testicules doivent être lisses et de formes ovoïde.

Détecté précocement, le cancer du testicule est de très bon pronostic.

Toute anomalie nécessite un avis médical.

    Les examens complémentaires et le traitement

    Pour confirmer le diagnostic, des examens complémentaires sont nécessaires.

    ls reposent sur la réalisation d’examens d’imagerie et d’analyses biologiques.  Dans le cadre du cancer du testicule, on parle d’échographie scrotale, c’est-à-dire que la sonde de l’appareil est appliquée sur les bourses pour observer les testicules.

    Cet examen d’imagerie indolore permet de visualiser la masse suspecte et d’en mesurer la taille. Si la suspicion de cancer est renforcée par l’échographie, le bilan est complété par le dosage de différents marqueurs tumoraux (α foetoprotéine, hCG totales et LDH), dont le taux est corrélé à l’évolution de la tumeur

    Attention, un patient peut très bien avoir des marqueurs élevés sans avoir de cancer et inversement. 
    C’est l’ensemble des éléments qui permet au médecin de poser le diagnostic.

     

    Dans la suite de la prise en charge, leur dosage permet de contrôler l’efficacité des traitements et de détecter une rechute.

    L’analyse des cellules prélevées lors de l’ablation du testicule (examen anatomopathologique) permet de confirmer de manière certaine le diagnostic, mais aussi de préciser les caractéristiques du cancer du testicule.

    L’ablation du testicule atteint par une intervention chirurgicale (orchidectomie ) est le traitement initial, quel que soit le type de tumeurs. L’opération consiste à enlever le testicule dans lequel la tumeur s’est développée et les tissus à proximité vers lesquels elle a pu se propager.

    Des traitements complémentaires (chimiothérapie, radiothérapie, curage ganglionnaire) peuvent être également nécessaires, seuls ou en association.

    Dans certains cas, une surveillance active peut être mise en place après l’ablation du testicule.

    Il est possible de mettre en place une prothèse testiculaire.

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