Le cancer colorectal
Le cancer colorectal est le 3ième cancer le plus fréquent au Luxembourg chez l’homme et le 2ième chez la femme.
Plus ce cancer est diagnostiqué tôt, plus les traitements ont des chances de fonctionner.
Ce mois ci, mois de sensibilisation au cancer colorectal, on vous explique les facteurs de risque des cancers colorectaux et comment fonctionne le dépistage.
Les facteurs de risque d’un cancer colorectal
C’est une pathologie plus fréquente avec l’âge : 9 personnes atteintes sur 10 ont plus de 50 ans.
Les habitudes de vie sont aussi en cause
Facteur de risque nutritionnels : la consommation excessive de viande rouge ou de charcuteri (viande transformée) est un facteur de risque important.
Les autres facteurs de risque
- La consommation de tabac
- la consommation d’alcool
- l’inactivité physique
- le surpoids / obésite
Prédisposition personnelle ou familiale
Les cancers colorectaux surviennent dans un contexte familial dans 15 % des cas et sont liés à une prédisposition génétique dans 5 % des cas.
- Le risque de développer un cancer colorectal est augmenté chez les personnes atteintes de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (comme la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique) surtout si elles évoluent depuis plus de 10 ans.
- Les maladies génétiques (polypose adénomateuse familiale) et le syndrome de Lynch sont très à risque de cancer colorectal. Cependant ces cas représentent moins de 5 % des cas de ces cancers.
- Un antécédent personnel ou familial de cancer colorectal est également un facteurde risque. Le risque d’avoir un cancer colorectal est plus élevé lorsqu’un ou plusieurs parents du premier degré (père, mère, frère ou sœur) ont déjà été atteints par la maladie, notamment avant l’âge de 50 ans
Cancer colorectal, quels sont les signes d’alerte ?
Un cancer colorectal évolue lentement et au début ne provoque pas de symptômes.
L’origine d’un cancer colorectal
Le point de départ, ce sont petites excroissances bénignes de la paroi de l’intestin qu’on appelle polype qui se forment dans la paroi du colon.
La plupart des polypes sont bénins et n’évolueront pas en cancer. Mais certains peuvent, sous certaines conditions, se transformer en tumeurs cancéreuses. Cette transformation est lente, souvent plus de dix ans.
Le cancer colorectal reste longtemps discret mais entraîne progressivement des symptômes digestifs et abdominaux.
Les symptômes qui doivent alerter
- Des douleurs abdominales
- Des troubles du transit intestinal comme :
- Une constipation brutale ou qui s’aggrave,
- Une diarrhée qui ne passe pas,
- Une alternance des deux,
- Une envie pressante d’aller à la selle,
- Une sensation d’évacuation incomplète du rectum et l’impression que le rectum est plein,
- Des efforts d’expulsion des selles douloureux et inefficaces
- La présence de sang dans les selles passant le plus souvent inaperçue ou étant reliée à tort à la présence d’hémorroïdes ;
- Une masse à la palpation de l’abdomen,
- Une perte de poids inexpliquée, une altération de l’état de santé général et / ou une légère fièvre persistante ;
Comme d’autres maladies peuvent provoquer les mêmes symptômes, il est important de consulter son médecin traitant.
Comment dépister le cancer colorectal ?
Le dépistage organisé par le Ministère de la Santé
La population générale, affiliée à la CNS, en l’absence de contexte familial de cancer colorectal et en l’absence de prédisposition génétique connue est appelée à se faire dépister à partir de 55 ans jusqu’à 74 ans.
Lien : https://sante.public.lu/fr/espace-citoyen/dossiers-thematiques/c/cancer-colon-depistage.html
Le test de dépistage consiste à rechercher la présence de sang dans les selles. En effet, les tumeurs du colon peuvent saigner très légèrement et ce sang se retrouve dans les selles. Mais comme la quantité est faible et on ne s’en rend pas forcément compte.
Ce test parfois appeler « recherche de sang occulte » est facile à réaliser, performant, indolore.
Mon test est positif, qu’est-ce que ça signifie ?
Un test postif (moins de 5 % des cas) ne signifie pas un cancer mais indique qu’il faut poursuivre les examens afin de retrouver la cause de ce saignement.
En effet, la présence de sang dans les selles n’est pas nécessairement due à un cancer. Les saignements peuvent être causées par la présence d’hémorroïdes, de diverticules, ou de maladies intestinales inflammatoires chroniques du côlon.
En cas de positivité du test, votre médecin vous adressera vers un gastroentérologue afin qu’il réalise une coloscopie. Cet examen permet de visualiser l’intérieur du côlon et du rectum grâce à un tube mince et souple muni à son extrémité d’une caméra éclairée permettant de visualiser la muqueuse du colon. Le gastroentérologue pourra déceler la présence éventuelle de polypes et les retirer avant qu’ils ne se transforment en cancer.
Dans plus de la moitié des cas, la coloscopie ne décèle aucune anomalie. Elle détecte un polype dans 30 à 40% des cas et un cancer dans 8 % des cas. Plus le diagnostic est réalisé précocement, plus les chances de guérison sont grandes.
Les personnes issues de familles où l’on a identifié une prédisposition génétique au cancer colorectal peuvent se voir proposer des coloscopies de dépistage régulières dès l’âge de 40 ans.
J’ai des symptômes qui peuvent faire penser à un cancer colorectal. Que faire ?
En cas de symptômes suspects, une consultation médicale est nécessaire sans attendre. Le médecin vous orientera vers le meilleur examen à faire.
Quelques conseils de prévention
- Adopter une alimentation équilibrée et lutter contre l’embonpoint
- Privilégier une alimentation riche en fibre alimentaire (présente dans les fruits, les légumes, les céréales complètes)
- Limiter la consommation de charcuterie, grillades au feu de bois ou au barbecue, la viande rouge
- Ne pas fumer
- Limiter le plus possible sa consommation de boissons alcolisées
- Pratiquer régulièrement une activité physique
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