CMV et grossesse : tout comprendre

Blog Santé | Fertilité et grossesse
06.05.2021
rendez-vous médical

Le CMV est présent dans la salive, les urines, les sécrétions nasales, les larmes. Il peut se transmettre facilement entre les enfants, par contact direct ou via les jouets, cuillères, tétines etc.

C’est pour cela qu’une maman enceinte séronégative (non protégée) peut se contaminer en embrassant sur la bouche son enfant qui fréquente la crèche ou l’école.

CMV : Qu’est-ce que c’est ?

Le CytoMégaloVirus ou (CMV) est un virus strictement humain qui se transmet facilement par l’intermédiaire de nos sécrétions. Environ la moitié de la population a été en contact avec ce virus.

Dans la majorité des cas, l’infection passe totalement inaperçue ou ressemble à un syndrome grippal. Mais elle peut être plus grave lorsqu’elle touche une personne immunodéprimée ou un fœtus.

Comment se contamine-t-on ?

Le CMV est présent dans la salive, les urines, les sécrétions nasales, les larmes. Il peut se transmettre facilement entre les enfants, par contact direct ou via les jouets, cuillères, tétines ou entre enfants et futures mamans non protégées.  

Quelles sont les personnes à risque ?  

Les femmes enceintes  les plus exposées sont celles qui sont séronégatives (non protégées) au contact avec de très jeunes enfants fréquentant les collectivités (crèche, école,…). Ce sont les enfants de moins de 3 ans qui sont le plus souvent porteurs du virus dans leurs sécrétions sans pour autant être malades.

Quels sont les risques ?

Si la femme enceinte contracte le virus pour la première fois pendant la grossesse, le foetus peut s’infecter.

  • Pour la maman : les signes d’infections peuvent être de la fièvre, une grosse fatigue, des douleurs articulaires, un malaise mais sans gravité.
  • Pour le bébé : 0.5 à 2% des femmes enceintes contractent le virus en cours de grossesse, c’est ce qu’on appelle une primo-infection. Parmi ces 0.5 à 2%, le foetus est contaminé dans 40% des cas : on parle alors d’infection congénitale à CMV. Parmi eux, 20% présentent un risque de surdité ou de séquelles neurologiques nécessitant une surveillance à la naissance.

Quand et comment faire le dépistage ?

Le dépistage du CMV se fait par une simple prise de sang permettant la recherche des anticorps anti-CMV dans le sang (sérologie). L’interprétation des résultats se fait par le médecin biologiste ou/et le médecin prescripteur.

Et si le résultat est positif ? 

En cas d’infection récente confirmée, le médecin pourra réaliser d’autres analyses pour adapter une éventuelle prise en charge de la grossesse en fonction des résultats.

Et si le résultat est négatif (= absence d’infection) ? 

Il est très important de faire attention à ne pas se contaminer et ce par des mesures d’hygiène.

Le risque foetal est plus important si l’infection de la future maman est en début de grossesse.

Comment prévenir le CMV ?

Il est recommandé aux femmes enceintes et à leurs conjoints en contact familial ou professionnel avec des enfants de moins de 3 ans de suivre les conseils d’hygiène suivants :

  • Se laver les mains soigneusement après tout contact avec des urines (couches, pot…)
  • Si possible, mettre des gants pour changer votre enfant
  • Ne pas goûter le biberon, les aliments de votre enfant, ni sucer la cuillère ou la tétine
  • Ne pas utiliser leur nécessaire de toilette (gant de toilette, serviette…)
  • Éviter d’embrasser vos enfants sur la bouche
  • Éviter le contact avec leurs larmes ou leurs nez qui coulent

Il n’existe ni traitement, ni vaccin contre le CMV pour la femme enceinte.

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